La gouvernance, plus ou moins importante en fonction de la forme du projet de coopération ?
L’IAE fait partie de l’ESS. Les structures de l’ESS partagent les valeurs communes de la libre adhésion et de la démocratie, primordiales dans un projet collectif. Que vous construisiez un projet de coopération avec une personnalité morale ou non, la gouvernance ne doit pas être oubliée.
Dans un projet de coopération, plusieurs structures vont devoir s’associer, avec peut-être à la base une structure leader, qui aura a dynamiser le projet (ou qui aura plus de temps à dégager).
Conditions d’une gouvernance efficace : un pouvoir justement équilibré entre les structures membres
Aucune structure ne prend le dessus sur une autre.
Aucune structure ne supporte seule les décisions ou des actions à mener dans le cadre du collectif, et plus particulièrement si la coopération regroupe plusieurs SIAE, de tailles différentes.
Une gouvernance partagée bien structurée permet de prévenir et de mieux gérer les conflits inhérentes à la coopération
Plus les participant·e·s au projet de coopération auront travaillé sur la prospective et les différentes problématiques qui vont se poser, plus ils et elles seront prêt·e·s pour gérer les difficultés quand elles arriveront.
C’est dans les moments où il n’y a pas de problèmes qu’il faut prévoir les moments où il y en aura. Une gouvernance croisée est le meilleur moyen d’éviter une perte d’identité du projet de coopération.
Les bonnes questions à se poser en collectif, afin d’obtenir une vision la plus claire possible sur la gouvernance :
Qui fait quoi ?
Qui est en charge du suivi économique, des relations partenariales, du dialogue avec le client, de la partie administrative, des propositions techniques, etc. ?
Qui prend les décisions ?
Qui sont les personnes ressources lors des procédures de prise de décision, que ce soit dans l’idéal (après un processus concerté) ou dans l’urgence ?
Comment gérer les conflits ?
Quels types de conflits ? Partenaires extérieurs de type médiateur ? Qu’est ce qui est prévu en cas de conflits ?
Quels organisations et fonctionnement ?
Comment impliquer l’ensemble de son équipe salariée, mais aussi bénévole ?
Les ingrédients d’une gouvernance qui fonctionne :
Une répartition claire, cohérente et transparente des rôles, pouvoirs et responsabilités de chacun dans le meilleur des cas formalisé grâce à une charte, des statuts, etc.
Une recherche du juste milieu entre confiance et contrôle.
Une rédaction de manière précise, rigoureuse et consensuelle des documents contractuels encadrant la relation, adaptés au fur et à mesure des évolutions.
Une projection dans des moyens pour résoudre d’éventuels désaccords.
Une projection dans la gouvernance en lien avec les partenaires externes, par exemple grâce à des comité de pilotage, des groupes de travail, etc.