Faire ensemble, faire avec ou faire corps ? Les avantages et inconvénients des différents types de coopération

1- Faire ensemble ou la coopération économique
Objectif
Apporter une réponse nouvelle en termes de service ou d’organisation, qu’aucun des partenaires ne peut mener individuellement (appel d’offre, appel à projets, test d’une nouvelle activité, duplication d’une activité, amélioration des services existants, etc.)
Avantages
Augmente la performance économique : interconnexion entre filières, nouveaux marchés, etc.
Favorise la montée en compétences des équipes : nouveaux savoir-faire, nouveau management.
Inconvénients
Peut provoquer une forte dépendance de certaines structures vis-à-vis des autres ou du groupe (les enjeux organisationnels et relationnels sont complexes).
Facteurs clé de succès
Définir sa stratégie en interne avant d’aller à la rencontre des autres.
Animer le fonctionnement de la coopération et capitaliser sur les expériences réussies.
Définir collectivement le niveau d’engagement attendu et tester l’implication effective de chacun.
2- Faire avec ou la coopération de moyens (mutualisation)
Objectif
Mettre en commun des ressources tout en maintenant son cœur d’activité : mutualisation d’un lieu ou du matériel, partage des ressources humaines, mutualisation financière par exemple via un fonds de dotation, etc.
Avantages
Permet de diminuer les coûts individuels par la mise en commun et l’amortissement des coûts fixes.
Inconvénients
Génère des coûts de coordination.
Facteurs clé de succès :
Travailler la confiance par des premières actions de mutualisation.
Prévoir un système d’évaluation pour corriger les écarts entre ce qui est attendu et ce qui est effectivement obtenu.
3- Faire corps ou la coopération stratégique
Objectif
Parler d’une seule voix pour appuyer avec force un message commun.
Avantages
Permet de gagner en visibilité et de proposer une offre coordonnée sur le territoire.
Inconvénients
Suscite l’impression de réduire les capacités de représentation individuelle.
Facteurs clé de succès
S’accorder sur le message, les objectifs, les médias et les risques en termes d’image.
Partager une vision commune en termes d’enjeux et de priorités.
Formaliser la coopération dans un document de référence qui rappelle l’origine de la collaboration, valide les intentions de chacun et présente la coopération aux partenaires.
Éviter de coopérer par effet de mode ou uniquement pour accroître sa visibilité.
Point de vigilance : La fusion, une forme de coopération ?
S’il ne faut à priori exclure aucune forme de coopération, nous avons fait le choix dans cet outil de ne pas évoquer les fusions comme un projet de coopération. Considérant que la coopération implique le fait de travailler ensemble en conservant une part d’autonomie et d’identité, les fusions ne semblent pas entrer dans ce cas de figure. Cependant, une fusion pourra être dans certains cas un potentiel débouché à un dispositif de coopération qui s’est bien déroulé et qui a montré son efficacité, à tel point que la co-existence de plusieurs structures ne se justifie plus.